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Serious games : la RH se prend au jeu

Les serious games, ces jeux virtuels développés depuis plusieurs années dans le domaine de l’armée, ont intégré de nombreux secteurs d’activité. Le salon Serious games expo, qui s’est tenu fin novembre, ainsi que le Livre blanc du serious game, que vient de publier RegionsJob, confirment que la pratique n’est plus réservée aux grands groupes.  Ils montrent aussi que les serious games, qui étaient utilisés à l’origine lors de formations, gagnent maintenant d’autres processus RH : le recrutement mais aussi l’intégration, également appelé le onboarding.

 

Développer les compétences tout en renforçant la marque employeur

Fonctionnant comme des jeux de simulation classiques utilisés dans les processus de formation mais dont le support serait virtuel, les serious games réussissent à atteindre un double objectif : développer de façon ludique les compétences des collaborateurs tout en renforçant la marque employeur de l’entreprise. Pour cela, ils proposent un environnement virtuel mettant en scène une situation que pourra connaître le salarié en formation, posent un problème à résoudre, et indiquent le but à atteindre.

Intervenant à l’origine à l’occasion de nouvelles formations, ou encore d’entretiens annuels, les serious games rencontrent aussi de plus en plus de succès dans le recrutement, notamment des juniors. Cette nouvelle méthode de recrutement permet de capter jusqu’au bout leur attention en collant à leurs modes de communication (tablettes, smartphones…). Cela permet aussi de les sensibiliser à des problématiques bien réelles qui prennent forme sous leurs yeux, comme par exemple les dangers liés aux accidents du travail.

Et comme n’importe quel jeu vidéo, au moment du « game over », les résultats de chaque joueur apparaissent, permettant de mettre en avant de façon amusante et ludique, les forces et faiblesses de chacun, et donc d’évoquer plus facilement les points d’amélioration.
 

 

L’intégration aussi se met au virtuel

La vague s’étend sur de plus en plus de processus RH. Les serious games commencent à investir un nouveau terrain de jeu : l’intégration, également appelée onboarding. Intervenant entre le recrutement et la formation, ce processus s’appuyait jusqu’à présent, au mieux sur un « parcours d’intégration », réalisé avec plus ou moins d’implication et d’application par les RH, au pire sur une simple fiche d’intégration.

Aujourd’hui, des solutions d’avenir spécialement dédiées au onboarding se développent, comme les  « Total integration days », mis en place chez Total. Mélangeant événement présentiel et jeu virtuel, ils permettent de faire intégrer de façon efficace et non rébarbative la culture et les codes de l’entreprise au nouveau collaborateur, tout en faisant intervenir managers et nouveaux collègues.

 

Et vous, avez-vous déjà participé à des serions games au sein de votre parcours professionnel, dans le cadre de formations voire d’embauches ?

 

Crédit photo : illustration du Salon Serious Games

 

 

Olivier Dubrana

 

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Par Ferhat DENDOUNE
Journaliste de formation, orienté web depuis 2008, Ferhat a lancé son premier site d’actualités en 2009. Il a tour à tour été rédacteur télé, puis dans la presse économique avant d’intégrer Parlons RH pour se consacrer à la gestion de projets digitaux et au développement de nouveaux supports de communication. Ferhat est diplômé du CFJ et titulaire d’un Master I Chef de projet webmarketing et conception de sites.

Voir les commentaires

  • C'est à la fois fascinant et effrayant! Utiliser des jeux virtuels pour former de bons employés/soldats est un coûteau à double tranchant, l'avenir nous dira si c'est une bonne chose ou non!

    • Effectivement Nicolas, les serious games peuvent permettre de façon ludique et amusante de lancer les nouveaux salariés "dans le grand bain", et pourront favoriser le recrutement à grande échelle de certaines grandes entreprises. D'un autre côté, leur coût élevé est encore un frein pour les sociétés de plus petite taille, et leur utilisation ne porte vraiment ses fruits que si elle est complétée par du présentiel. Bref, rassurez-vous : les pratiques actuelles des DRH et des formateurs ont encore un bel avenir devant elles !

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