Cette semaine, la Revue du web s’attaque à 5 nouvelles actualités brûlantes du monde du travail. Côté marque employeur, le site carrière se réinvente : fini la vitrine figée, place à une expérience pensée pour le candidat : fluide, directe, engageante. Les jeunes ? Ils veulent bosser, mais pas à n’importe quel prix : autonomie, reconnaissance, qualité de vie… leur vision du travail force à repenser certains fondamentaux. Le télétravail, lui, continue de diviser : progrès social ou toboggan glissant vers plus d’isolement ? Même flou autour de l’IA en RH, entre engouement rapide et doutes tenaces. Et parce que le tabou ne soigne rien, des figures publiques brisent le silence sur leur santé mentale dans un documentaire choc diffusé sur M6. Enfin, notre chiffre de la semaine ouvre un autre chantier : celui de la paie. Mensuelle, vraiment ?
Un site carrière, c’est bien. Mais un site carrière efficace, c’est mieux non ? En 2025, on ne le conçoit plus comme une simple vitrine institutionnelle. L’enjeu ? Rassurer, convaincre, donner envie… et surtout, ne pas perdre le candidat en route. Nathanaël Lemarchand (Business Units Manager chez Hellowork) partage une vision très opérationnelle de ce que les talents attendent aujourd’hui : navigation fluide, version mobile soignée, verbatims ou vidéos authentiques de collaborateurs, candidatures en trois clics. À l’inverse, attention aux erreurs classiques : copier-coller du site corporate, formulaire à rallonge, DRH en tribune… Dans cet article signé Helloworkplace, on trouve aussi des idées concrètes pour pimper votre propre site carrière sans tout refaire. Bref, un bon point de départ pour se poser les bonnes questions. Je lis l’article
Les jeunes boudent-ils vraiment le travail ? Spoiler : pas tant que ça. Une étude de l’Institut Montaigne, décryptée sur RMC, démonte le cliché tenace du je-m’en-foutisme générationnel. Elle révèle une jeunesse plurielle, loin d’être homogène, qui aspire à bien plus qu’un simple salaire en fin de mois. Oui, la rémunération reste prioritaire, mais elle ne suffit pas : conditions de travail, reconnaissance, équilibre de vie… les critères de satisfaction se multiplient. À cela s’ajoute une critique d’un monde du travail encore marqué par un « principe de seigneurie », où les jeunes doivent se taire et apprendre, pendant que les plus âgés détiennent le savoir et le pouvoir. Pourtant, loin de rejeter toute autorité, ils n’aspirent qu’à une chose : que leur travail soit pris au sérieux et réellement valorisé. Alors, fainéants les jeunes ? Ou juste lucides sur ce qu’ils veulent, et surtout ne veulent plus, dans leur quotidien pro ? Je lis l’article
En cinq ans, le télétravail est passé de pratique marginale à pilier des nouveaux équilibres professionnels. De 4% en 2019 à 25% fin 2024, la progression est fulgurante. Mais cette révolution tranquille est-elle en train de ralentir ? Alors que certains rêvent d’un retour au modèle d’avant, d’autres rappellent que les bénéfices du télétravail, en matière de QVCT, de santé mentale ou d’attractivité, sont loin d’être anecdotiques. Si les reculs observés restent ponctuels, ils révèlent des tensions : clivages sociaux entre cadres et non-cadres, inégalités de genre, sentiment d’isolement ou difficulté à construire une culture d’entreprise à distance. Le télétravail n’est plus un gadget RH : c’est un révélateur puissant des fractures… et des espoirs au cœur du monde du travail. La rédaction de Parlons RH recommande la lecture de cet article de Viuz pour nourrir une réflexion lucide et nuancée sur cette pratique à l’avenir (in)certain. Je lis l’article
Connaissez-vous vraiment Florent Manaudou, Yannick Noah, François Berléand ou encore la chanteuse Pomme… ? Tous prennent la parole, aux côtés d’anonymes, dans un documentaire diffusé sur M6 pour parler, sans détour, de leurs troubles psychiques. Dépression, troubles du comportement alimentaire, schizophrénie ou bipolarité : dans « Santé mentale : briser le tabou », ces figures publiques lèvent le voile sur une souffrance souvent invisibilisée. Ce sont des stars, mais aussi des professionnels. Et leurs témoignages, d’autant plus puissants qu’ils vont à l’encontre de l’image lisse qu’on leur prête, résonnent bien au-delà du petit écran. En entreprise aussi, la parole doit pouvoir se libérer. Parce que parler, c’est déjà commencer à aller mieux. Cet article du HuffPost vous présente ce documentaire fort et nécessaire, qui rappelle que la vulnérabilité n’a rien d’une faiblesse. La preuve, elle peut même devenir une force. Je lis l’article
L’IA s’invite de plus en plus dans les pratiques RH, non sans provoquer quelques sueurs froides. Selon une étude OpinionWay décryptée par ActuIA, son utilisation a triplé en un an : 28% des professionnels RH y ont désormais recours, contre seulement 9% en 2024. Mais si l’essor est net, la méfiance, elle, reste tenace. Fiabilité des résultats, manque de transparence, crainte d’une perte de contrôle : plus d’un RH sur deux doute encore de la qualité du travail produit par ces outils. À cela s’ajoute la préoccupation croissante autour de la sécurité des données, qui devient un critère déterminant dans les décisions d’équipement. Alors, révolution ou simple upgrade ? Le secteur hésite encore, et l’IA, perçue par certains comme un bonus, n’est toujours pas un argument décisif dans le choix d’un logiciel RH. Je lis l’article
Faut-il en finir avec le sacro-saint salaire mensuel ? Alors que la moitié des Français est à découvert dès le 16 du mois, l’idée d’une rémunération plus fréquente séduit de plus en plus : 63% des salariés aimeraient être payés plus souvent, selon une étude réalisée par OpinionWay. Attente de flexibilité, précarité des jeunes actifs, consommation immédiate… Le modèle actuel ne colle plus aux attentes d’une large partie des salariés. Et quand 75% des moins de 35 ans réclament d’être payés plus souvent, difficile de balayer le sujet d’un revers de main. Une paie hebdo, voire quotidienne, soulagerait-elle vraiment les fins de mois ou risquerait-elle de fragiliser davantage la gestion budgétaire ? Entre promesse d’autonomie et risque de “fin de mois tous les vendredis”, le débat est ouvert. Derrière ce chiffre, c’est tout un système qu’il faut peut-être repenser.
Trois jours de silence, un candidat envolé. Dans un post sans détour, Marie Le Ret raconte comment un simple “on vous tient au courant” non prononcé peut tout faire basculer. Le candidat idéal trouvé, un manager emballé, un match évident… et puis rien. Résultat ? Un autre employeur, plus rapide, plus clair, plus engagé, a remporté la mise. Une piqûre de rappel salutaire : à force de vouloir « prendre le temps de réfléchir », certaines entreprises envoient malgré elles le pire des signaux. Dans un marché où les bons profils partent en quelques jours, prendre le temps n’est plus de la prudence, c’est un choix risqué.
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