Revue du web #540 : pouvoir du non-savoir, formation intergénérationnelle et lexique de la santé mentale

Cette semaine, la Revue du web explore les défis (très concrets) du quotidien RH avec cinq nouvelles publications. On commence par un changement de posture managériale qui gagne du terrain : et si dire « je ne sais pas » devenait un vrai levier de leadership ? Côté formation, place au sur-mesure : quand cinq générations cohabitent en entreprise, il est plutôt recommandé de mixer les formats et les approches. Côté gestion des talents, les grandes démissions se calment, mais les envies de départ, elles, ne disparaissent pas pour autant. Le contexte a changé, les motivations aussi, et ça mérite qu’on s’y attarde. Si certains envisagent de bouger, d’autres montrent des signes d’épuisement bien réels : puisque la santé mentale ne se résume pas à un mot à la mode, un lexique très complet vous permet d’y voir plus clair. Enfin, alors que les talents seniors continuent d’attendre qu’on pense vraiment à eux, notre chiffre de la semaine rappelle une autre urgence RH : regagner la confiance des citoyens sur les engagements environnementaux.

[MANAGEMENT] Le pouvoir du non-savoir : pourquoi les meilleurs managers n’ont plus toutes les réponses

« La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien », disait Descartes. Une citation qui prend tout son sens alors que le mythe du manager qui sait tout s’effondre. Non, un manager ne sait pas tout. Un constat qui pourrait lui causer du tort ? Pas du tout. Reconnaître ses limites n’entame en rien la légitimité : au contraire, cela renforce la confiance, favorise l’innovation et encourage l’intelligence collective. En questionnant plutôt qu’en affirmant, en valorisant l’apprentissage mutuel et en désacralisant l’erreur, les managers modernes gagnent aussi en agilité et en impact. L’article publié par Les Echos Solutions vous donne les clés pour apprendre à dire « je ne sais pas » sans jamais perdre en crédibilité. Je lis l’article

[FORMATION] Faut-il adapter les modalités de formation selon l’âge des salariés ?

Jamais les entreprises n’ont été aussi intergénérationnelles qu’aujourd’hui. Baby-boomers, X, Y, Z… et bientôt Alpha : ça change tout pour la formation ! Impossible aujourd’hui de proposer un modèle unique. La solution paraît évidente, il faut mixer les formats. Un peu de présentiel pour les échanges, du contenu à la demande pour avancer à son rythme, du court, du long… bref, de l’hybridation bien pensée. En parallèle, les outils digitaux et l’IA personnalisent les parcours en tenant compte des besoins et préférences des apprenants, sans les isoler. Car la richesse se joue aussi dans la transmission : binômes intergénérationnels, mentorat inversé, co-développement ou encore communautés d’apprentissage, tout est bon pour faire circuler les savoirs. Dans ce contexte, Lefebvre Dalloz Compétences n’oublie pas un maillon essentiel : les formateurs, qui doivent eux aussi adapter leurs postures et jouer un rôle clé pour faire vivre cette dynamique d’apprentissage intergénérationnelle. Je lis l’article

[TALENT MANAGEMENT] Quelles sont les motivations qui poussent à vouloir changer d’entreprise ?

Job hopping, job sharing, quiet quitting… La période post-Covid a bousculé les repères et donné des envies d’ailleurs à bon nombre de salariés. Mais depuis quelque temps, le vent tourne. Face à un marché de l’emploi plus tendu et à un retour de l’incertitude, les collaborateurs se montrent plus prudents, et les mobilités se font moins spontanées. Faut-il pour autant en conclure que la fidélité est de retour ? Pas si vite. L’article de Rebondir revient sur ce nouvel équilibre et dévoile ce qui, aujourd’hui, peut encore pousser un talent à changer d’entreprise. Il explore aussi un autre sujet brûlant pour les RH :  la transparence salariale, de plus en plus attendue et réclamée par les candidats, alors que la directive européenne sur le sujet devrait être appliquée en France dès 2026. Je lis l’article

[SANTÉ AU TRAVAIL] Le lexique incontournable à consulter

Cette semaine, comme chaque 28 avril, se tenait la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Et il y a urgence, à l’heure où les arrêts maladie explosent, notamment chez les jeunes cadres. Burn-out, blurring, charge mentale, quiet quitting… Si ces mots vous semblent encore flous (ou si vous en avez déjà entendu parler sans les comprendre), RTL vous propose un lexique simple et efficace pour y voir plus clair. De quoi mieux saisir les signaux faibles qui traversent le monde du travail. La rédaction de Parlons RH vous recommande vivement cet article pour prendre en main le sujet et mieux anticiper les risques de détresse psychologique dans vos équipes. Je lis l’article

[EMPLOI] 35% des effectifs et toujours pas la priorité : l’oubli des salariés expérimentés

Et si on s’occupait enfin des seniors ? Ils représentent 35% des effectifs, selon une étude Ipsos pour le Ministère du Travail, l’ANDRH et « Les entreprises s’engagent », les salariés expérimentés sont bien là… mais côté actions concrètes, ça coince un peu. Seules 8% des entreprises ont conçu des politiques de recrutement dédiées aux salariés expérimentés. Prévention de l’âgisme, formation, gestion des carrières, transmission des savoirs : les idées ne manquent pas, mais leur application reste encore timide. Recruter, faire évoluer, garder les talents seniors ? Le chantier est ouvert, et il serait peut-être temps de passer à l’action avant que toute cette richesse ne parte à la retraite sans laisser de mode d’emploi. Je lis l’article

📊 Le chiffre de la semaine : 15 % (seulement…)

Seulement 15% des Français font confiance aux entreprises pour tenir leurs engagements environnementaux, selon l’étude Earth Day 2025 d’Ipsos et CESI. Un score bien en dessous de la moyenne mondiale (22%) qui en dit long sur le fossé entre discours et crédibilité perçue. En cause ? Des mesures vues comme punitives, une transition énergétique jugée floue et déconnectée du terrain, et des citoyens de plus en plus sceptiques. Dans ce climat de défiance, entreprises et pouvoirs publics sont appelés à plus de clarté, de cohérence… et de résultats visibles.

💻 Le post LinkedIn de la semaine : Kit candidat, le détail qui change tout

Et si le vrai game changer du recrutement tenait en un document trop souvent oublié ? Dans son post, Marie-Sophie Zambeaux pointe un oubli fréquent côté recruteurs : on bichonne l’onboarding, mais on néglige souvent l’avant. Le kit candidat, ce n’est pas un gadget de start-up, c’est un vrai levier pour poser les bases d’une relation de confiance. Process clair, conseils pratiques, témoignages, contacts utiles… tout ce qu’il faut pour rassurer, engager, et éviter le ghosting. Une idée toute simple, mais redoutablement efficace pour booster l’expérience candidat dès le départ.