Les impacts du confinement sur la QVT

Quels sont les impacts du confinement sur l’engagement et la qualité de vie au travail (QVT) des entreprises ? Pour le savoir, Bleexo, qui mène des enquêtes internes régulières auprès d’entreprises de différentes tailles (PME, CAC40, etc.), dans différents secteurs (Tech, BTP, etc.) et dans différentes régions (Paris, province), s’est attardée sur l’évolution de l’impact du confinement chez ces dernières à travers 39 variables. Qu’en ressort-il ? Quelles sont les entreprises qui connaissent les plus grandes variations ? Le confinement inverse-t-il les tendances QVT habituelles ? Réponse ci-dessous en infographie.

 

Deux types d’entreprises

Premièrement, il est nécessaire de comprendre comment Bleexo a procédé pour réaliser cette étude. Cette prise de pouls a été effectuée auprès de 2 types d’entreprises :

Qui de ces 2 groupes s’en sort le mieux du point de vue « personnel » (mon humeur, mon engagement, etc.), de « l’entreprise » (organisation, ressources, etc.) et du « collectif » (la fiabilité, l’intégration, etc.) depuis le début du confinement ?

 

Les tendances pré-confinement s’amplifient

Qu’il s’agisse du domaine de « l’entreprise », du « personnel » ou du « collectif », les chiffres sont clairs et sans appel. Alors que les entreprises du groupe « A » (celles qui n’accordaient peu ou pas assez d’attention à la QVT avant le confinement) voient leurs statistiques baisser à vitesse grand V, celles du groupe « B » voient, bien au contraire, un effet booster lié au confinement.
Prenons quelques exemples concrets :

  • l’engagement des salariés du groupe « A » est moindre en période de confinement (-7%) alors que celui du groupe « B » est en augmentation (+9%) ;
  • le partage des valeurs descend en flèche pour le groupe « A » (-8%) alors qu’il augmente chez le groupe « B » (+3%) ;
  • l’adhésion à la stratégie est en chute libre chez le groupe « A »(-6%) alors qu’elle est en hausse pour le groupe « B » (+4%).

Que pouvons-nous retenir de ces résultats ?

Tout d’abord, que l’écart entre les deux groupes se creuse de plus en plus en cette période de crise, renforçant l’impression de deux mondes qui s’opposent. Ensuite, que ces variations (que ce soient les augmentations ou baisses), qui sont brutales et beaucoup plus rapides qu’à l’ordinaire, exacerbent les tendances habituelles et auront assurément un impact non négligeable sur la vie des entreprises (économique, ressources humaines, etc.).

 

Les collègues et l’organisation

Face à l’adversité, l’urgence et la peur, l’humain et plus généralement les relations humaines sont mises à l’honneur. En effet, l’indice « fiabilité » (comprenez la confiance entre collègues) est le seul en hausse dans les deux groupes : +6% chez le groupe « A » et +3% chez le groupe « B ». Notons au passage qu’il est même supérieur chez les entreprises du groupe « A » que chez le « B ». On se serre donc plus les coudes en cette période en cultivant activement la confiance et l’engagement envers les autres. Une bonne nouvelle !

Côté management, les indices ne sont presque pas remis en cause par les répondants, puisqu’ils ne jugent pas les managers comme « responsables » du confinement. Cependant, nous notons que dans les deux groupes subsiste un flou concernant l’organisation de l’entreprise (qui fait quoi, qui est responsable de quoi, etc.).

 

Même si cela paraît presque banal aujourd’hui de pointer du doigt la QVT comme facteur de bien-être essentiel pour les collaborateurs, il est plus que jamais révélateur de la santé et de la durabilité d’une entreprise ! Serait-ce (encore une fois) une leçon pour ceux qui n’auraient pas pris au sérieux ce facteur en amont ? Y aura-t-il une prise de conscience après le confinement ? Seul l’avenir nous le dira… En attendant, prenez soin de vous, de vos employés, de vos collègues dès aujourd’hui et demain.

 

Source : Bleexo

Community manager et rédactrice web à son compte dans un premier temps, Constance a su mettre en place une stratégie éditoriale et digitale adaptée aux divers besoins de ses clients, tout en assurant leur e-réputation. Désormais Social media manager chez Parlons RH, elle élabore les stratégies social media aux côtés du client en coordonnant, planifiant et pilotant les projets. Constance est diplômée d’un Master II d’Histoire de l’Art à la Sorbonne.

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  • Le changement que nous subissons est difficile pour l'économie, et le paradigme auquel nous sommes confrontés est le changement de la société que nous savons, en nous et dans les entreprises, doit s'adapter pour survivre, les pages web sont une incitation au nouveau changement idéologique de la société, augmentant la volonté de faire face au nouveau défi, changer, s'adapter ou mourir.

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