Lorsque l’étude de l’AACC (Association des Agences-Conseils en Communication) « Disparités femmes/hommes en agence de communication » est parue jeudi dernier, chez Parlons RH, on s’est évidemment senti concernés. Il existe d’évidence un cousinage entre notre agence digitale spécialisée dans le marketing, l’éditorial et le Community management RH, et les membres de l’association qui ont participé à l’étude sur l’égalité des genres. C’était donc pour nous une bonne occasion d’observer l’évolution des mentalités dans notre proche famille et de se situer par rapport à elle.
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Obsession des unes ou indifférence des autres, le premier constat de l’étude révèle une profonde divergence d’intérêt entre les hommes et les femmes du secteur pour le sujet : 72 % des répondantes de l’étude sont des femmes, contre 28 % d’hommes alors que ces derniers forment 47 % des effectifs dans les agences de communication.
Pourquoi ? Peut-être parce que ces derniers ne se sentent pas concernés et que les inégalités commencent déjà en dehors du monde de l’entreprise : dans le cercle privé. A la question, « dans votre foyer, qui a majoritairement la charge de l’organisation de la vie quotidienne ? (faire les courses, planifier les vacances, gérer les enfants, gérer les animaux domestiques…) », la majorité des personnes interrogées désigne les femmes comme principalement engagées dans ces tâches. Des occupations domestiques qui impactent sur leur temps de travail et par conséquent sur leur carrière professionnelle. C’est ce qui ressortait déjà d’une précédente étude publiée par l’institut YouGov et relayée dans notre blog.
Impact des horaires professionnels sur la vie privée :
Elles sont aussi plus nombreuses à solliciter du télétravail, la limitation des mails au-delà d’une certaine heure ou le week-end, la mise en place de services facilitateurs (crèche, conciergerie…).
Si les sources de motivation sont en général communément partagées par les hommes et les femmes (intérêt des tâches, management d’équipe, expertise métier, responsabilité) il existe une différence assez marquée sur les thèmes du bien-être au travail et de la reconnaissance, plébiscités par les femmes, alors que l’argent suscite davantage d’intérêt chez les hommes.
Pour autant, elles sollicitent tout autant que les hommes des promotions ou augmentations de salaire, même si la démarche semble leur demander davantage d’effort. Cette difficulté pourrait provenir de la perception qu’ont les femmes, parfois à juste titre, de l’impact que représente le genre sur l’évolution des individus dans leur entreprise. L’étude souligne un écart très important entre les hommes et les femmes à la question « pensez-vous que la question du genre a une incidence sur le salaire (oui à 66 % pour les femmes contre 29 % pour les hommes), la progression des carrières (62 % contre 30 %) et le choix du métier (46 % contre 33 %).
Logique donc qu’elles soient plus intéressées par la recherche de solutions pour améliorer l’équilibre femmes/hommes dans l’entreprise. Les femmes interrogées revendiquent par ordre de priorité davantage d’égalité dans les domaines suivants :
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Le graphique résume bien la situation en France qui ne s'éloigne pas trop de la situation en Tunisie.