Aurélie Rémy, directrice des opérations RH Digital d’ADP, constate une montée en puissance du bien-être et des attentes RSE dans les critères d’attractivité, notamment chez les jeunes générations. Pour y répondre, les entreprises doivent valoriser leurs avantages salariés, et le BSI (Bilan social individuel), en synthétisant de façon claire et personnalisée le package de rémunération, s’impose comme un levier d’engagement et de différenciation. Retrouvez cette interview et bien plus encore dans le cinquième opus de la collection Guides Pratiques de Parlons RH : « Avantages salariés : comment mieux attirer, engager et fidéliser ?« .
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On observe une orientation de plus en plus forte sur le bien-être des collaborateurs, couvrant la santé physique et mentale. Selon le rapport ADP « People at Work : l’étude Workforce View », une autre tendance, particulièrement marquée chez les jeunes générations, concerne les avantages en lien avec la RSE – qui s’impose comme un sujet important pour rejoindre une entreprise, au-delà de la rémunération.
Quels que soient les sujets qu’elles privilégient, les entreprises doivent s’assurer que les avantages salariés agissent comme des leviers d’attractivité, de satisfaction et de rétention, et donc permettent de se différencier en termes de promesse employeur. Or des études révèlent que plus d’un salarié sur trois méconnaît les avantages proposés par l’entreprise : il y a là un vrai enjeu de communication pour valoriser cette offre, et sortir d’une contradiction.
Un diagnostic initial est indispensable pour identifier et comprendre les attentes des collaborateurs. Cela peut passer par une enquête interne, facile à mettre en œuvre pour recueillir les besoins, mais aussi par un benchmark des pratiques différenciantes dans le monde professionnel. Attention, en revanche, à ne pas tomber dans le copier-coller ; mieux vaut viser un mix d’avantages en phase avec les spécificités du secteur d’activité et de la culture d’entreprise, pour définir une offre qui fait sens pour les salariés.
Une fois mise en place, il faut s’assurer de la rendre visible, en communiquant à la fois de manière collective et personnalisée. C’est essentiel, sans quoi les efforts de l’entreprise ne seront pas perçus en interne – d’autant plus sur les sujets pour lesquels l’employeur va au-delà des obligations légales.
Le BSI permet de synthétiser l’ensemble du package de rémunération. C’est un outil de communication important, diffusé tous les ans de manière collective et individualisée. Son intérêt est double : renforcer l’engagement des collaborateurs et développer la marque employeur.
Grâce au BSI, le collaborateur va mieux appréhender l’évolution du package de rémunération, via un historique détaillé, généralement sur trois ans. Le bilan social individuel sert donc aussi d’outil de promotion de la politique d’avantages salariés, et plus largement de la politique RH et RSE. Les entreprises ont tout intérêt à soigner cette communication, en faisant de la diffusion du BSI un événement important. Le salarié lui-même peut s’en emparer, par exemple en utilisant ce document afin d’obtenir un prêt bancaire.
Il s’agit d’abord d’inscrire l’ensemble des avantages, financiers et périphériques, comme un élément clé de la communication RH. Ensuite, l’entreprise va s’assurer de sa qualité et de son accessibilité. Le BSI doit présenter des données personnalisées, leur sécurité est donc cruciale ; ainsi, son intégration à l’outil RH garantit que les informations sensibles restent sécurisées. Un partenaire de confiance est essentiel pour concrétiser ce besoin et assurer la gestion efficace des données, accompagnant l’organisation depuis leur consolidation jusqu’à la diffusion des rapports individualisés. Côté salarié, le BSI se doit d’être facilement consultable, par exemple en se connectant à un portail ; mais aussi être ergonomique, clair, harmonisé à la charte graphique de l’entreprise ; et être facilement compréhensible.
Grâce à la technologie, l’outil va pouvoir devenir prédictif, en présentant par exemple des tendances de rémunération sur les prochaines années. Les feed-back des salariés, eux, vont permettre d’intégrer le dispositif dans une stratégie d’amélioration continue pour l’entreprise.
6 partenaires majeurs de l’univers des avantages salariés ont participé à cet ouvrage. Nous remercions chaleureusement ADP, Les Petits Chaperons Rouges, Malakoff Humanis, Mūcho, Vaziva et Worklife pour leur contribution essentielle à l’élaboration de ce Guide Pratique Parlons RH, ainsi que leurs experts reconnus pour leurs prises de paroles respectives.
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