Quelle réalité recouvrent les chiffres dévoilés lors de la 4e édition de l’Observatoire des trajectoires professionnelles début juin, à Paris ? En effet, près de 10 millions d’actifs ont été concernés par le sujet en 2018, contre 7 millions un an auparavant. Peut-on en conclure que l’employabilité des collaborateurs est (enfin) prise au sérieux ?
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L’Observatoire des trajectoires professionnelles (OTP) a présenté le 11 juin à Paris, les conclusions de son enquête annuelle, à découvrir dans l’infographie ci-dessous. Pour cette quatrième édition, il est à noter qu’un actif sur trois a connu une transition professionnelle en 2018, contre un sur quatre un an plus tôt.
C’est la première fois que l’organisme enregistre une hausse en la matière depuis la création de son étude publiée par le Groupe Adecco, en coordination avec le Groupe IGS et LHH Altedia. Face aux mutations du monde du travail, les actifs ont-ils pris conscience que l’heure était à la montée en compétence ou à la réorientation professionnelle pour développer leur employabilité ?
Pas si sûr… D’après l’OTP, une large majorité des actifs, 80 % pour être précis, estiment que les nouvelles technologies ne vont pas ou peu impacter leur vie professionnelle. Nous sommes bien loin d’un sursaut national sur la question. Pis, les CSP les moins qualifiées qui seront le plus fortement touchées par les transformations des métiers, font partie des populations les moins conscientes des changements à venir.
Comment renverser la tendance alors même qu’en 2018 moins de 50 % des actifs ont suivi une formation ? Élaborer une démarche de gestion des compétences au sein des entreprises paraît essentiel. Et pour cause, la fonction RH pourrait ainsi mieux aiguiller les 60 % d’actifs qui considèrent ne pas être suffisamment informés pour identifier les métiers et/ou les secteurs porteurs en matière d’emploi. Elle pourrait également mieux accompagner les publics les plus éloignés des dispositifs de formation professionnelle, à l’image des 40 ans et plus.
En matière de communication RH, le chantier de la formation professionnelle est loin d’être une mince affaire. Beaucoup reste à accomplir. Et pour cause,
En pleine guerre des talents et bataille mondiale des compétences, les entreprises ne peuvent pas mener une politique de l’autruche. En matière de stratégie des compétences, la fonction RH est invitée à repenser son approche afin de faire matcher les attentes des collaborateurs avec les besoins présents et futurs des organisations.
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