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En 2024, la rémunération est de retour au centre de la scène RH

90% des salariés estiment mériter une augmentation pour faire face à l’inflation (OpinionWay & Benefiz 2023). Au moment où les entretiens annuels battent leur plein, le pouvoir d’achat est au centre de toutes les attentions. Plus que jamais, les salariés attendent que leur entreprise les accompagne sur la question du pouvoir d’achat. Mais quels sont les leviers d’action pour des organisations qui doivent, elles aussi, faire face à des charges croissantes ?

Le pouvoir d’achat au centre des préoccupations

Les entretiens annuels et les périodes d’augmentation salariales sont souvent un moment conflictuel. Et c’est bien normal, c’est un des rares moments où les intérêts du salarié et de l’employeur sont diamétralement opposés. L’un veut maximiser son salaire, l’autre limiter la hausse de sa masse salariale. C’est donc souvent à ce moment que se jouent les premiers actes des conflits qui se solderont en départs dans les mois suivants. Cette année plus que jamais, il faudra bouger et trouver de réelles solutions. 88% des salariés envisageraient de changer de travail si leur demande d’augmentation était refusée (Hellowork). Alors face à l’inflation, pas d’initiatives gadget, il faut répondre aux préoccupations vitales du salarié.

Les avantages sociaux, un potentiel sous-exploité

En 2024, la fonction RH et les dirigeants d’entreprise vont devoir mettre en place des actions concrètes pour accompagner leurs équipes dans leur recherche de pouvoir d’achat. Pourtant, avoir un réel impact sur le porte-monnaie du salarié n’a jamais semblé aussi complexe. Proposer des augmentations de salaire fixe reste très coûteux pour un impact limité sur le pouvoir d’achat du salarié. Quand l’employeur dépense 100 € en salaire, en moyenne ce ne sont que 40 € net après impôt qui sont reçus par le salarié. Ce dernier, trop chargé, ne se transforme que difficilement en pouvoir d’achat réel. Lorsqu’on consulte un expert en rémunération, la réponse à cette problématique revient souvent à une suggestion : « Avez-vous envisagé la mise en place d’avantages sociaux ? » L’alternative à l’augmentation du salaire net offre de nombreuses possibilités, tout en étant nettement moins chargée que l’augmentation salariale traditionnelle.

Parce que ce sont des mécanismes pensés pour améliorer directement la situation du salarié, les avantages sociaux ne sont pas aussi lourdement chargés que le salaire brut. Pour chaque euro investi, le taux d’évaporation est bien plus faible. Pour 100 € investis dans une mutuelle, ce sont plus de 65 € qui vont directement dans la poche du salarié, autour de 90 € quand on mise sur la participation et jusqu’à
100 € en passant par les chèques vacances ou autres titres de paiement. Pour vous en convaincre, rien de plus simple, vous pouvez consulter notre simulateur en libre accès et voir l’impact des avantages sociaux sur votre budget.

En outre, les salariés y sont de plus en plus sensibles, 80% des salariés (étude OpinionWay & Benefiz 2023) sont motivés par une augmentation via des avantages sociaux. Ces derniers sont d’ailleurs au cœur de l’actualité au travers de plusieurs initiatives gouvernementales (titres restaurants dématérialisés, loi PPV…).

Construire une stratégie globale de P.A dans les TPE/PME

Malgré leurs superpouvoirs, les avantages sociaux restent largement sous-utilisés par les TPE/PME. En 2022, moins de 10% d’entre elles offraient des titres restaurant, tandis que seulement 13% proposaient des plans d’épargne salariale, en contraste avec la quasi-totalité des grandes entreprises.

Un retard qui peut se transformer en avantage pour celles qui se lancent dans l’aventure. En construisant une stratégie de rémunération complète dès 2024, une équipe RH aura un fort impact sur l’attractivité de son organisation, mais aussi sur son efficacité économique. Construire des packages représente un véritable atout pour les finances comme pour les salariés. Une solution gagnant-gagnant à la conflictuelle question des augmentations salariales qui séduit de plus en plus de TPE/PME.

Ce changement de paradigme accompagne bien les mutations du monde du travail. Alors que les jeunes générations sont de plus en plus tentées par le fait de travailler pour des petites structures, elles sont souvent rebutées par les conditions qui n’égalent pas celles des grands groupes. Elles n’auront bientôt plus à faire de sacrifices pour trouver du sens à leur carrière, et c’est tant mieux.

Source : Shutterstock / Monkey Business Images

CEO et cofondateur de Benefiz, Christophe Triquet a commencé sa carrière dans l’assurance avant de fonder sa première entreprise qu’il revend à Meilleurtaux.com.
Sa mission avec Benefiz ? Démocratiser les avantages sociaux dans les TPE/PME pour leur permettre de donner plus à leurs salariés, sans dépenser plus.

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