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Emploi, chômage, télétravail : à quoi ressemble vraiment le marché du travail ?

À l’heure des bilans, 2024 révèle un marché du travail en mouvement, entre dynamisme retrouvé, tensions persistantes et nouvelles pratiques à confirmer. Mais derrière les grands indicateurs, quelles dynamiques se dessinent réellement ? Le taux d’emploi atteint des sommets, mais tous les profils en profitent-ils de la même manière ? Le télétravail s’est-il vraiment imposé comme une nouvelle norme ? Et le chômage, où en est-il aujourd’hui ? Découvrez à travers cette infographie réalisée par l’Insee les grandes tendances qui ont marqué l’année écoulée… et les défis qui restent ouverts.

Marché de l’emploi : seniors en pleine ascension, jeunes en perte de vitesse

Le marché du travail en 2024 réserve un contraste saisissant : si l’emploi des seniors continue de grimper, celui des jeunes fléchit. Résultat, 68,8% des 15-64 ans sont en emploi, un record historique depuis 1975, année des premières mesures enregistrées par l’Insee ! Ce n’est pas rien : en un an, le taux d’emploi global a progressé de 0,5 point, signe que la dynamique reste positive dans l’ensemble.

Pourtant, en y regardant de plus près, tous ne profitent pas de la même tendance. Du côté des jeunes (15-24 ans), l’enthousiasme retombe : après deux années d’envolée, leur taux d’emploi recule de 0,6 point en 2024. Une baisse qui confirme un ralentissement amorcé l’an dernier, et qui interroge sur leur insertion durable dans le marché du travail.

À l’inverse, les seniors (50-64 ans) tirent leur épingle du jeu. Leur taux d’emploi continue d’accélérer, avec un bond de 1,5 point en un an. En dix ans, c’est une progression impressionnante de 8,8 points ! Les politiques d’allongement de carrière et de maintien dans l’emploi semblent produire leurs effets, et redessinent progressivement le paysage de l’activité en France.

En parallèle, le chômage, lui, reste quasi stable en 2024 à 7,4% de la population active. Un chiffre qui confirme la tendance au repli amorcée depuis le pic de 2015, avec 2,9 points de moins en neuf ans. Si la situation s’améliore sur le papier, elle cache néanmoins des réalités contrastées selon l’âge ou les parcours professionnels.

Télétravail : présent, mais encore loin d’être généralisé

En 2024, près d’un salarié sur cinq pratique le télétravail. Un chiffre qui peut paraître rassurant… mais qui montre surtout que cette modalité de travail reste marginale à l’échelle nationale. La révolution du travail à distance est bien là, mais elle avance au pas.

Dans le détail, 36,4% des télétravailleurs ne bénéficient que d’une journée par semaine, 39% ont deux jours, et seuls 24,6% peuvent télétravailler trois jours ou plus. Si on regarde froidement les données, la grande majorité des salariés français reste donc très attachée à la présence physique au bureau, ou contrainte de s’y plier.

La satisfaction est pourtant au rendez-vous : plus de 80% des télétravailleurs se déclarent heureux de leur rythme hebdomadaire, et ce taux est même en hausse de 1,9 point par rapport à 2023. Un signe que, lorsqu’il est bien organisé, le télétravail répond aux attentes… même s’il ne touche qu’une minorité. Bref, malgré toutes les prédictions d’un « nouveau monde du travail », le modèle hybride reste encore une exception plutôt qu’une norme.

Le marché du travail évolue, mais sans révolution : les seniors consolident leur place, les jeunes marquent le pas. En parallèle, le télétravail, pourtant très attendu, ne dépasse pas le statut d’alternative minoritaire : loin du grand bouleversement annoncé, la présence au bureau continue de dominer. Résultat : derrière les progrès affichés, la transformation du monde du travail reste encore largement à écrire. À quand le vrai changement ?


Source : Insee

Stéphane a développé son appétence pour la création de contenus au cours de plusieurs expériences variées, en start-up et en agence. Passionné par l’univers des ressources humaines, tout particulièrement par la marque employeur et le recrutement, il officie chez Parlons RH en qualité de Content Manager. À la suite de sa licence Économie-Gestion, il obtient un Master 2 en Communication et Management du sport à l’ESG Management School de Paris.

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