La détresse psychologique baisse chez les collaborateurs, et tout particulièrement les managers. Les télétravailleurs âgés sont les moins exposés, mais cela n’empêche pas la multiplication des burn-out. État des lieux et pistes de progression avec cette infographie du 8e baromètre Empreinte Humaine.
La crise sanitaire a obligé de nombreux collaborateurs à travailler de chez eux, quand cela a été possible. Cet isolement subi a duré près de 18 mois, mais il a permis d’afficher une détresse psychologique réduite : 28% contre 43% pour les salariés qui se sont rendus à leur travail. Depuis la rentrée de septembre 2021, le retour au bureau s’est intensifié. Par exemple, seuls 7% des managers travaillent encore totalement depuis leur domicile, contre 26% en mai dernier. Résultat, la détresse psychologique tend à se réduire, mais reste élevée et très impactante.
Ces chiffres sont tirés du 8e baromètre Empreinte Humaine qui s’appuie sur une enquête de l’institut de sondage, OpinionWay. 2 106 salariés ont été interrogés entre le 28 septembre et le 7 octobre 2021. Une donnée marque : 38% d’entre eux indiquent une détresse psychologique, dont 12% à un taux très élevé. C’est respectivement 6 points et 5 points de moins par rapport au précédent baromètre réalisé en mai 2021. Ainsi, le taux de dépression concerne 33% des salariés, dont 18% risquent une dépression sévère. Il touche inégalement le personnel :
L’une des conséquences de ce niveau élevé de détresse psychologique est la multiplication des cas de burn-out : 2,55 millions de personnes sont concernées, soit 2,7 fois plus qu’en mai 2020, à la sortie du premier confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus. D’ailleurs, 80% des salariés en situation de burn-out ont un taux de dépression élevé. Dans le détail, les managers semblent les plus exposés : 18% d’entre eux connaissent un burn-out sévère.
Cette situation n’est pas inéluctable. Un environnement psychologiquement sûr au sein de l’entreprise est l’une des clés pour améliorer la santé mentale des salariés. Le niveau de détresse psychologique peut ainsi baisser de 30 points. Ce n’est pas le seul impact. Le 8e baromètre Empreinte Humaine relève qu’il y a un gain de 20 à 30 points dans le niveau d’engagement, de fierté pour son entreprise ou son management et des bonnes relations avec ses collègues. Dit autrement, le développement d’un environnement de travail positif pour la santé psychologique est bon pour la rétention, la fidélisation et la performance des collaborateurs.
La crise sanitaire n’est pas tout à fait finie. Pourtant, les salariés ont déjà les yeux rivés sur l’après-crise. 31% souhaitent activement rechercher un autre emploi. Le baromètre relève que 55% d’entre eux ont un état de santé psychologique dégradé. Dans le même temps, 16% des collaborateurs interrogés disent avoir déjà franchi le pas depuis le début de la crise sanitaire. Ici, 84% d’entre eux sont en croissance post-traumatique. C’est-à-dire qu’ils recomposent une partie de leur vie au lieu de se laisser emporter dans une spirale descendante sur le plan émotionnel.
De tels changements permettent de s’ouvrir à une autre vision de la vie. D’ailleurs :
Ce nouvel état d’esprit des collaborateurs change le lien avec l’entreprise, d’autant qu’ils sont 25% à avoir déménagé durant la pandémie — 35% parmi les télétravailleurs. Ainsi, 82% des collaborateurs attendent que les politiques de qualité de vie au travail évoluent, soit 12 points de plus que lors du précédent baromètre.
Source : Empreinte Humaine
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