Les soft skills sont désormais au sommet des attentes en matière de management. À partir de l’infographie réalisée par Centre Inffo, sur la base des données recueillies par Todo Skills et Netlegis, la rédaction de Parlons RH a sélectionné deux chiffres particulièrement révélateurs. Quelles sont les compétences que les managers doivent absolument maîtriser en 2025 pour embarquer leurs équipes et faire face à l’imprévu ? Pourquoi certaines soft skills prennent-elles aujourd’hui le pas sur les compétences techniques ? Comment ces attentes redessinent-elles, en profondeur, le rôle du manager dans l’entreprise ? Décryptage.
Pourquoi avoir choisi ce chiffre ? D’abord, parce qu’il met tout le monde d’accord. 92% des répondants classent l’écoute active comme la compétence numéro un dans la catégorie “Communication”. Ce plébiscite massif témoigne d’une attente forte : en 2025, un bon manager n’est plus seulement celui qui sait parler, il est celui qui sait écouter. Et pas n’importe comment : activement, avec une volonté de comprendre et d’agir. À l’heure où les lignes hiérarchiques se font plus horizontales et les attentes collaborateur plus affirmées, cette posture devient un levier clé de confiance et d’engagement.
Deuxième raison de ce choix : l’écoute active irrigue toutes les étapes du parcours collaborateur. De l’onboarding à l’offboarding, elle joue un rôle stratégique. Lors de l’intégration, elle permet de valider l’adéquation entre les missions, les compétences et les aspirations du nouveau collaborateur. Elle crée un lien de confiance dès le départ et limite les risques de désillusion. En bref, elle sécurise l’entrée dans l’entreprise.
Son rôle ne s’arrête pas là. L’écoute active est aussi le meilleur moyen d’ajuster la promesse RH au fil du temps. Elle permet de s’assurer que les belles valeurs affichées, comme la bienveillance ou l’agilité, sont réellement vécues sur le terrain. Résultat : une expérience collaborateur plus cohérente, plus fluide, et un engagement qui s’inscrit dans la durée.
Par ailleurs, dans un contexte de transformations continues, digitales, organisationnelles, culturelles, l’écoute devient aussi un outil de pilotage. Elle permet de capter les signaux faibles, d’anticiper les résistances et d’adapter le rythme des changements. Autrement dit : de transformer les collaborateurs en acteurs des mutations plutôt qu’en simples spectateurs.
Enfin, même au moment du départ, l’écoute conserve toute sa valeur. Un offboarding bien mené, fondé sur une écoute sincère des raisons de départ, permet de tirer des enseignements précieux, d’ajuster ses pratiques. Et, pourquoi pas, de garder la porte ouverte pour un retour futur.
Ce chiffre révèle un besoin crucial d’agilité intellectuelle dans un monde professionnel de plus en plus complexe. 69,8% des répondants estiment que la capacité à résoudre des problèmes est l’une des soft skills les plus indispensables dans la classe des compétences interpersonnelles. Un score net, qui place cette compétence loin devant d’autres pourtant valorisées comme l’esprit critique (45,3%) ou l’intuition (26,5%).
Ce que cela nous dit, c’est que les entreprises ne cherchent pas seulement des profils capables d’analyser ou de percevoir. Elles cherchent des managers capables d’agir. Résoudre un problème, ce n’est pas simplement identifier ce qui ne va pas : c’est proposer une voie de sortie. Dans un quotidien où les imprévus sont devenus la norme, ruptures technologiques, évolutions réglementaires, tensions sociales ou RH, cette capacité devient stratégique.
Ce chiffre prend encore plus de relief quand on le met en miroir avec d’autres compétences voisines. L’acceptation du feedback, par exemple, est plébiscitée à 63,6% dans la classe des compétences interpersonnelles. Un manager efficace, en 2025, est donc quelqu’un qui sait non seulement entendre les signaux faibles mais aussi en faire quelque chose. On observe ici un duo intéressant : résoudre des problèmes, oui, mais pas seul, pas à l’ancienne. En s’appuyant sur les retours du terrain.
Autre éclairage utile : la gestion de conflit est jugée indispensable par 62,7% des répondants. Là encore, on voit se dessiner une attente : les problèmes ne sont plus seulement techniques ou opérationnels, ils sont souvent humains, relationnels. Ce que l’on attend du manager, ce n’est pas d’avoir réponse à tout, c’est d’avoir la bonne posture pour faire émerger des solutions dans des environnements incertains.
Le message est clair : on attend des managers qu’ils écoutent vraiment et qu’ils sachent réagir face à l’imprévu. Pas demain. Maintenant. Les soft skills ne sont plus un “plus”, ce sont des indispensables. C’est sur elles que se joue, dès aujourd’hui, la capacité des entreprises à avancer, à s’adapter, à embarquer leurs équipes.
Source : Centre Inffo
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