L’entreprise, amortisseur social en période de crise … et si cette nouvelle donne devenait la norme ?

Collaborateurs comme professionnels des Ressources humaines ont été mis à rude épreuve par une année de turbulences. Force est de constater que l’organisation du travail s’est totalement métamorphosée, rebattant les cartes du rôle social de l’entreprise au sein de la société.

 

Des attentes fortes exprimées par les salariés…

La pandémie vient questionner la raison d’être des entreprises mercantiles. Celles qui réalisaient « du profit pour du profit » et qui étaient déjà challengées, repensent leur modèle et leur rôle au sein de la société. Selon une étude récente du cabinet Edelman, les salariés français attendent des entreprises qu’elles donnent la priorité à l’humain avant les profits (73 %). De même, ils déclarent que les entreprises doivent protéger les employés concrètement, et plus largement, protéger les territoires et les communautés dans lesquelles ils opèrent, notamment en adaptant leurs politiques RH.

Tantôt pourvoyeuses de masques ou gel hydroalcoolique à l’instar de LVMH, tantôt redistributrices des économies ou des profits réalisés comme certaines mutuelles, les entreprises ont effectivement été mises à contribution pendant la pandémie. Elles ont redoublé d’initiatives pour offrir les meilleures conditions de travail possible. Une preuve par l’exemple de leur contribution à l’effort collectif.

Coup de com ou réelle intention ? En fait, la crise a tellement ébranlé la société qu’il semble dorénavant impossible pour les entreprises de poursuivre leur développement, sans prendre en compte leur environnement social. L’entreprise d’utilité économique fait maintenant la démonstration de son impact pour le collectif « for profit and for good », en conciliant performance économique et action pour le bien commun.

 

… aux innovations sociales portées par les DRH

La crise passée, les entreprises retourneront-elles à leur vocation première de pourvoyeuses d’emplois et de richesse ? Rien n’est moins sûr ! Une étude Havas Paris de mars 2019 montrait déjà que 71 % des Français estimaient que les entreprises contribuaient de manière plus décisive que les gouvernements à améliorer concrètement leur quotidien. L’entreprise en endossant ce rôle d’utilité sociale ne fait pas seulement montre d’une initiative altruiste. Elle répond à une attente réelle.

Les Ressources Humaines sont, une fois de plus, en première ligne de ces évolutions. Chômage partiel, réduction des effectifs, plans sociaux… Le monde des RH vit des mois difficiles. D’ailleurs, 85% des DRH affirment qu’ils vont encore devoir gérer en priorité les mesures de prévention liées à la crise sanitaire au cours du premier semestre 2021, selon le dernier baromètre de l’ANDRH. Mais pas seulement les gestes barrières. Depuis l’an 2000, la pauvreté ne recule plus en France et la pandémie aura creusé encore davantage les écarts. Ainsi, plus de la moitié des foyers fiscaux ne sont pas assujettis à l’impôt sur le revenu. Un million de travailleurs précaires vivent aujourd’hui avec moins de 855 € par mois !

 

Demain, de nouvelles formes d’engagement social de l’entreprise

Malgré le contexte, les Ressources humaines n’ont pas d’autre choix que de répondre concrètement à ces inégalités en inversant durablement la pyramide des avantages. Comment ? Elles peuvent mettre en place des aides comme des produits d’assurance inclusifs pour que les salariés fragiles restent financièrement autonomes en cas de coup dur. Peu importe la taille de l’entreprise, les DRH peuvent proposer ce type de couverture des besoins élémentaires autour de trois univers : la santé, la protection du foyer et les déplacements permettant de :

  • compléter le salaire,
  • offrir aux collaborateurs des solutions supplémentaires pour faire face à l’incertitude ambiante
  • se différencier et attirer des talents en quête de sens.

S’occuper de ses salariés les plus vulnérables est un grand pas en avant. mais l’entreprise peut aller beaucoup plus loin. Les derniers mois écoulés prouvent que l’investissement dans le capital social est la clé pour réengager les salariés. Il permet aussi de protéger la performance mais surtout les collaborateurs mal lotis financièrement. Ainsi, de plus en plus d’entreprises s’engagent sociétalement dans une démarche « non-profit », en devenant une société à mission. Wakam est fier de faire parti de ce mouvement d’avant-garde depuis mars 2021.

 

Demain, les entreprises qui feront preuve d’empathie, de solidarité, de cohésion à travers une démarche consciente et en trouvant des solutions durables seront plus résilientes. Elles traverseront les crises avec une couverture plus solide contre les heurts financiers et humains ! C’est un pallier supplémentaire dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale que permet la loi Pacte avec le dispositif de société à mission.

Convaincu que les résultats commerciaux et financiers ne doivent pas être les seuls objectifs poursuivis par une entreprise, Denis Thaeder prend le poste de Chief Mission Officer en 2019. Il permet à La Parisienne, devenue Wakam entre temps, d’obtenir le label de Société à Mission en mars 2021. Il est aujourd’hui en charge de piloter la trajectoire de Société à Mission de l’assureur digital..

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