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Formation : cap sur l’efficacité, l’engagement et le sens

Former, oui… mais pourquoi et comment ? Dans un contexte où les compétences évoluent à la vitesse de la transformation digitale, les entreprises n’ont plus le choix : elles doivent faire de la formation un levier stratégique. Comment identifier les besoins réels ? Jusqu’où aller dans l’accompagnement des collaborateurs ? Quels formats privilégier pour vraiment donner envie d’apprendre ? Réponses avec cette infographie réalisée par Centre Inffo.

Identifier les besoins de formation : un enjeu partagé

La formation devient un levier stratégique dès lors qu’on sait identifier avec précision les besoins réels. Et une chose est sûre, ils ne reposent plus sur l’intuition. Pour 57% des organisations, l’analyse fine des performances individuelles permet de repérer les lacunes concrètes. Derrière cette donnée, on perçoit une volonté claire de baser les actions de formation sur des faits, pas sur des ressentis. Les entretiens annuels, encore utilisés par 52% des entreprises, conservent leur place, mais ils ne suffisent plus à eux seuls à capter les signaux faibles.

En parallèle, d’autres méthodes viennent compléter le radar des besoins de formation : l’évaluation des compétences critiques pour les projets à venir (39%), les analyses régulières de performance (48%), mais aussi les canaux plus souples comme les sondages internes (37%), le feed-back en continu (37%) ou les remontées informelles des managers (34%). Ce mix de pratiques reflète une tendance de fond : la formation n’est plus un événement ponctuel, mais un processus vivant, nourri par une observation constante du terrain. D’ailleurs, 86% des salariés font confiance à leur entreprise pour leur offrir les formations les plus utiles, un bond significatif par rapport à 2021 (+11%). C’est un signal fort : les collaborateurs attendent que leur entreprise prenne les devants, avec méthode et cohérence.

Former, oui, mais avec du sens

Aujourd’hui, les entreprises ne se contentent plus de proposer des formations : elles les intègrent dans une logique d’engagement actif. 49% des salariés sont encouragés à suivre des formations, et 28% y sont même obligés. Preuve que la montée en compétences n’est plus laissée au hasard. Se contenter d’informer, comme le font 15% des entreprises, ne suffit plus. Dans un monde où les compétences deviennent vite obsolètes, l’action prime sur l’intention. Pourtant, 8% des organisations n’activent aucun de ces leviers. C’est peu… mais c’est encore trop, à une époque où apprendre en continu n’est plus un luxe, mais une condition de survie professionnelle.

Ce qui change aussi, c’est la finalité des formations. Elles ne servent plus seulement à « faire le job », mais aussi à comprendre et à contribuer au monde qui nous entoure. Ainsi, 84% des entreprises proposent désormais des formations en lien avec des objectifs sociaux ou sociétaux. C’est un tournant. Parce qu’apprendre à maîtriser un outil ou à gérer un projet, c’est essentiel. Mais apprendre à le faire en intégrant des valeurs, des enjeux collectifs, des impacts sociaux ? C’est peut-être ça, la vraie compétence en 2025.

Des formats qui collent aux usages (et à l’envie d’apprendre)

Aujourd’hui, une formation réussie, c’est une formation qui engage. Et pour y parvenir, les entreprises misent sur des leviers concrets : l’apprentissage par le jeu arrive en tête avec 27%, suivi de très près par le suivi des progrès (26%), le renouvellement régulier des contenus (25%) et la personnalisation (25%). Autrement dit, on sort du modèle unique, figé, et on entre dans une logique dynamique et sur-mesure. Même l’apprentissage en équipe (23%) ou la possibilité de créer ses propres parcours (22%) montrent que la logique de co-construction s’installe peu à peu. L’époque des modules austères est révolue : aujourd’hui, on apprend mieux parce que l’expérience est pensée comme un véritable parcours utilisateur.

Les formats interactifs – jeux, quiz, etc. – ne séduisent encore que 21% des collaborateurs, mais ils incarnent une tendance de fond. L’accessibilité sur plusieurs appareils, elle, reste en retrait (17%), preuve que la dimension mobile n’a pas encore tenu toutes ses promesses. En parallèle, 38% des collaborateurs expriment une préférence claire pour les formations autonomes et structurées : cours en ligne, parcours personnalisés, contenus à la demande. Le message est limpide : pour apprendre, il faut pouvoir choisir son rythme, ses modalités, et sentir qu’on progresse réellement. L’enjeu, désormais, c’est de créer des expériences d’apprentissage aussi fluides et engageantes qu’une bonne appli.

Former n’est plus seulement une question de contenus, c’est une question de posture. Les chiffres le disent : les collaborateurs veulent apprendre, mais pas n’importe comment. Ils veulent du concret, du personnalisé, du collectif… et du sens. Les entreprises qui l’ont compris ne forment pas seulement pour combler des écarts de compétences : elles forment pour évoluer, pour engager, pour fidéliser. À condition de s’appuyer sur les bons signaux et les bons formats. Parce qu’en 2025, investir dans la formation, c’est investir dans l’avenir.

Source : Centre Inffo

Stéphane a développé son appétence pour la création de contenus au cours de plusieurs expériences variées, en start-up et en agence. Passionné par l’univers des ressources humaines, tout particulièrement par la marque employeur et le recrutement, il officie chez Parlons RH en qualité de Content Manager. À la suite de sa licence Économie-Gestion, il obtient un Master 2 en Communication et Management du sport à l’ESG Management School de Paris.

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