Diriger avec agilité dans un monde interculturel.
La mondialisation bouleverse les équilibres mais elle est aussi source d’opportunités pour les entreprises de toute taille. Elle stimule en effet l’innovation et crée de nouveaux marchés. Mais une question se pose : comment diriger avec agilité dans un monde interculturel ?
La maison des Arts et Métiers de Paris a accueilli une conférence organisée par Talentshare mercredi 22 janvier pour répondre à cette problématique.
En saisissant de nombreuses opportunités, certaines entreprises françaises réussissent à l’international. Elles ont pu développer une agilité interculturelle pour interagir positivement avec des cultures nationales très différentes tout en restant cohérentes avec leur propre culture.
Quatre intervenants se sont succédés au pupitre pour apporter leur expertise sur le sujet du management interculturel.
Tous ont abordé la mondialisation avec réalisme et optimisme. Pour le philosophe Jean Caron, on ne peut pas comprendre le monde si on ne comprend pas les grandes évolutions scientifiques et artistiques de notre Histoire. Il a insisté sur l’idée de coproduction. Un chef d’entreprise doit être en capacité de produire du sens et de l’intelligence collective. Car sans ses collaborateurs, il n’arrivera pas à avancer. Pour Jean Caron, tout dirigeant a le devoir de :
Rachid Bennegadi, psychiatre et anthropologue, a donné des conseils pour négocier dans un pays loin de sa culture. « Au delà de connaitre un minimum la culture du pays où l’on se rend et les erreurs à ne surtout pas faire, il s’agit, dans toute relation interculturelle, de bien doser le rapport personnalité et culture », explique t-il.
Claude Bébéar, Président d’honneur du groupe AXA, a été interviewé en fin de conférence par le journaliste économiste Jean-Marc Sylvestre. Fondateur du grand groupe d’assurance et de gestion d’actifs, il a partagé son expérience à l’international. AXA réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’étranger. « Nous avons su cultiver une philosophie française adaptée à l’international à travers les acquis de nos filiales étrangères » a indiqué l’ancien grand dirigeant.
On retiendra donc que la mondialisation a accéléré l’internationalisation des relations commerciales, des investissements et des partenariats, et que les dirigeants doivent en faire une force et s’adapter aux autres cultures tout en sachant garder les bases de la leur.
Maud Laurent
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