Oubliez la carotte et le bâton : on ne motive pas les collaborateurs comme un âne qu’on récompenserait ou punirait selon qu’il avance ou recule. Pourtant, cette façon de fonctionner est encore très présente dans nos organisations et dans la tête de nombreux managers. Heureusement, quelques voix s’élèvent pour proposer des alternatives. C’est le cas de Dan Pink – journaliste étasunien et conférencier sur le thème de la motivation – dont le discours, lors d’une conférence TED, a permis de soulever l’épineux problème : comment réellement développer la motivation des collaborateurs ? Découvrez ses 3 secrets dans l’infographie réalisée par Officevibe.
Sommaire
Pour comprendre la mécanique de la motivation, il est important de savoir qu’il en existe 2 types bien distincts : la motivation dite « intrinsèque » et la motivation dite « extrinsèque ».
La motivation intrinsèque est une motivation qui vient de l’intérieur : elle est spontanée, désintéressée. La motivation intrinsèque, c’est lorsque j’accomplis quelque chose sans en attendre rien d’autre que le plaisir que cela me procure. La fierté, la satisfaction et le plaisir sont les moteurs de ce type de motivation.
La motivation extrinsèque est une motivation qui survient lorsqu’un facteur extérieur intervient : elle est plus « artificielle » car son but n’est pas la satisfaction de l’action pour elle-même. Si j’effectue des heures supplémentaires dans le but de voir mon salaire augmenter, ma motivation est extrinsèque. Dans ce cas-là, les trophées, les primes, les chouquettes du lundi matin et la crainte des sanctions sont les meilleures armes.
En entreprise, comme dans bien d’autres domaines de la vie quotidienne (notamment celui de l’école), la motivation extrinsèque est bien connue. Elle est un levier de management largement employé, basé sur la promesse d’une récompense en échange de l’activité humaine. Bien qu’ayant des effets positifs à court terme, ce type de motivation a des conséquences néfastes lorsqu’il est suremployé, ce qui est couramment le cas. Il est donc important d’investir dans cette autre approche, celle de la motivation intrinsèque.
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Soyons honnêtes : un management basé entièrement sur l’approche de la motivation intrinsèque est particulièrement difficile à mettre en place dans nos entreprises aujourd’hui sans un revirement total de nos pratiques. Toutefois, cultiver la motivation intrinsèque a, quel qu’en soit le degré, toujours un effet positif : il ne tient qu’à vous d’en faire l’expérience pour observer ses bienfaits.
Pour en revenir à notre question initiale, qu’est-ce qui motive réellement et durablement vos collaborateurs ? Les 3 piliers d’une approche basée sur la motivation intrinsèque sont :
Je termine sur les paroles très inspirantes de Dan Pink, qui résument bien l’intérêt d’une approche visant à cultiver la motivation intrinsèque au travail :
« Les notions traditionnelles de management sont efficaces si vous souhaitez de l’uniformité. Mais si vous cherchez de l’engagement, l’autonomie fonctionne mieux. » Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire.
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Voir les commentaires
Je partage l'intérêt de la motivation intrinsèque en revanche je suis un peu sceptique sur les 3 recettes miracles et universelles . Nous n'avons pas tous La même définition d'autonomie. J'aime inventer mes postes Alors que d'autres ont besoin de périmètre et de missions très claires pour être heureux . C'est d'ailleurs tout l'art d'un manager : savoir s'adapter aux besoins de ses collaborateurs. Quant au point 3, je voudrais bien trouver un employeur qui l'incarne vraiment !
Je veux bien contribuer :-)
Merci pour votre commentaire Carole !
Oui, vous avez tout à fait raison sur ce point : l'adaptabilité des managers est également essentielle pour la réussite de l'entreprise, mais je dirais à un autre niveau que celui des 3 recettes (ou plutôt ingrédients) évoquées.
Le fait que l'autonomie puisse posséder plusieurs définitions ne s'oppose pas à l'idée qu'elle ait une place indispensable dans une démarche visant à développer la motivation intrinsèque.
Pour poursuivre la métaphore culinaire, les 3 ingrédients sont aussi importants que le sont les talents du chef cuisinier/manager à les préparer et à les doser.
Quant au troisième point, c'est effectivement l'équivalent de la truffe dans notre recette : difficile à trouver, mais c'est aussi ce qui donnera tout son goût à la recette !