La santé mentale au travail est à la fois un enjeu de performance et de QVCT. Elle requiert du tact, de l’expertise et des ressources, nous explique en substance Pierre-Etienne Bidon, co-fondateur de moka.care.
Sommaire
Selon l’Institut Montaigne, plus de 60 % des collaborateurs estimaient en 2023 que leur charge de travail avait massivement augmenté en 5 ans. La charge mentale liée au travail s’est alourdie considérablement, en lien avec 3 phénomènes :
Elles ont encore beaucoup de progrès à faire, mais les choses avancent. D’abord sous l’influence de la réglementation, avec notamment le renforcement du document unique d’évaluation des risques professionnel (Duerp) en 2022, la loi sur le harcèlement moral en 2023… Mais les salariés poussent aussi les organisations à s’adapter. De fait, de plus en plus d’entreprises abordent le sujet « santé mentale » dans leurs politiques RH et leurs reportings RSE.
C’est un sujet délicat : il faut savoir où placer le curseur pour éviter les risques d’ingérence. À mes yeux, le rôle d’une entreprise se définit par les « 3 P » : people (faire en sorte que les collaborateurs travaillent dans de bonnes conditions), profit (que l’entreprise génère de la valeur), planet (que l’activité ait un impact positif sur l’environnement). Or la santé mentale influe directement sur les deux premiers P. L’entreprise est donc pleinement légitime sur le sujet. La vraie question est celle du « comment ».
Notre objectif est d’aider les DRH dans leur politique de prévention en matière de santé mentale, en leur apportant la bonne donnée, de l’accompagnement et l’accès à un catalogue de ressources – pour les collaborateurs comme pour les professionnels RH eux-mêmes. L’idée est d’avoir une approche à la fois transversale et personnalisée des sujets, avec de l’information et de la formation délivrées aux salariés de façon intégrée à leur environnement digital de travail. Un suivi psychologique individuel via moka.care peut aussi leur être proposé. L’objectif est de faire du mental des équipes le moteur de la performance en entreprise.
Il y a un risque que nous voyons arriver comme un tsunami : l’hyperconnexion et la surutilisation des réseaux sociaux, avec les conséquences que cela peut avoir aussi bien sur les adultes que sur les enfants. C’est l’engrenage de la dopamine, que l’on retrouve dans la consommation de produits sucrés et transformés et dans l’addiction aux drogues. Il s’agit, pour moi, d’un défi considérable qu’il va falloir relever collectivement.
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