#24heuresRH : quelle fonction RH pour aujourd’hui et demain ?
La crise du coronavirus modifie en profondeur l’organisation des entreprises. Les équipes RH, en première ligne de front, ont gagné en légitimité. Pourtant, sans attendre cette crise, les DRH s’inscrivaient déjà dans le changement et l’évolution de leurs pratiques. Que faut-il corriger ? Que faut-il conserver ? Venez écouter et échanger à travers 10 webinar lors des #24heuresRH le 18 juin prochain.
Le 18 juin prochain, Parlons RH et RH Info vous proposent la première édition des #24heuresRH. L’événement, 100% en ligne sera l’occasion de faire le point sur les tendances qui traversent la fonction RH. Depuis la mi-mars, cette dernière a relevé de nombreux défis, de gré ou de force. Dès les premiers instants en première ligne, elle est restée, et reste encore, aux avant-postes. Mise en œuvre du télétravail pour les collaborateurs qui le pouvaient, application et gestion des procédures d’activité partielle et d’arrêts de travail, application des nouvelles règles mouvantes du droit du travail… Les directions des ressources humaines ont montré tout leur savoir-faire dans leurs missions. Elles ont gagné en légitimité dans leur participation active au plan de continuité de l’activité des entreprises et, à présent, de la relance.
Tel un roseau, elles ont parfois plié sous la force de la tempête, mais elles n’ont jamais rompu, toujours présentes. Elles ont gagné leur statut de business partner. Cette démonstration d’agilité avait déjà été relevée depuis 18 mois avec le mouvement des gilets jaunes et les grèves. La gestion de la COVID-19 le confirme, et les prochains mois qui arrivent tout autant, avec la conduite de la reprise de l’activité et les conséquences du confinement planétaire.
Sommaire
Motivation et performance des collaborateurs au cœur des #24heuresRH
La situation a d’ailleurs permis d’entendre, ici ou là, qu’il y aurait un avant et un après radicalement différents. Comme le soulignent Patrick Bouvard et Thomas Chardin dans une tribune sur RH info, il y a peu de chance que cela soit le cas. Mais cela ne veut pas dire pour autant que le quotidien de la fonction RH va rester immuable. La fonction RH d’aujourd’hui et de demain doit relever de nouveaux défis. Pour certains, elle s’y était préparée, voire projetée. Pour d’autres, des enjeux et horizons nouveaux sont à explorer. En ce sens, les 24 heures RH arrivent à point nommé pour ouvrir nos chakras et réfléchir sur les bonnes orientations à prendre.
Ainsi, avant la crise sanitaire, les collaborateurs parvenaient à concilier incertitude et optimisme. Avec la crise, le sens du travail, l’importance du collectif et la reconnaissance sont redevenus pour eux des points cruciaux. Le traitement de ces questions est essentiel : leur perception du travail impacte sous différentes approches leur motivation et leur performance. L’analyse des enquêtes ADP et RH info sera très riche d’enseignements. Grâce aux exemples concrets de pratiques RH adaptées, Patrick Bouvard et Sinthuya Sivarasah laissent envisager un futur positif ! En même temps, il convient de s’approprier les impacts de la crise sur les attentes des collaborateurs vis-à-vis de leurs carrières.
À ce titre, l’intervention de Delphine Douetteau et de Nicolas Swiatec, promet d’être instructive. Leurs regards éclairés sur le sentiment des salariés sur l’entreprise devraient nous aider à comprendre ce que les dirigeants devraient prioriser d’après leurs collaborateurs. Et c’est peut-être du côté de l’innovation que se trouve un terrain d’entente.
La rémunération : un outil d’engagement ?
Bien sûr, la rémunération occupe une place prépondérante dans ce sentiment, même si de multiples facteurs entrent également en jeu. Mais avec près de 13 millions de Français touchés par l’activité partielle suite à la crise du Covid-19, cette question revient au centre du jeu. Pas de doute, le service de la paie reste important dans le lien qui unit les collaborateurs à leur employeur. Et la période a sans doute exacerbée des problématiques clés qui préexistaient : rémunération globale insuffisante, erreurs dans le montant, versements tardifs, rectification rétroactive, sentiment de ne pas être rémunéré à sa juste valeur, inégalités femmes-hommes…
Il est sans doute temps de repenser le lien entre le collaborateur et sa rémunération. Tel est le propos de Mohamed Zaghou et de Simon Lecoeur : la période qui s’amorce doit être l’occasion pour les entreprises de repenser la rémunération comme un véritable outil d’engagement. Un échange qui promet d’être éclairant et concret.
Au final, s’il y a un après qui s’annonce bien différent de l’avant-crise du coronavirus, c’est sans doute pour le pacte social entre les entreprises et leurs collaborateurs. Là encore, le sujet n’est pas nouveau. Mais la crise montre de nouveaux angles d’approche pour un ensemble de sujets déjà bien identifié. À ce titre, le décryptage de Benoît Serre, vice-président délégué de l’ANDRH et de Frédéric Ferrer, enseignant ESCP Business School, s’annonce comme l’un des temps fort de cette journée exceptionnelle : de quel pacte social parle-t-on ? Quelles sont ses valeurs ? Quels objectifs ? Quelles méthodes ? Autant de questions qui donnent du sens et de la responsabilité à la fonction RH.
Changement de mentalités
Pouvoir prendre un temps pour échanger paraît opportun à la veille de nombreux bouleversements sociaux et organisationnels dans les entreprises. Marie-Pierre Fleury & Frédéric Mischler, qui viendront conclure cette journée événement, ne disent pas autre chose dans leur manifeste. Oui, la pandémie oblige au changement et à la transformation des entreprises. Ce mouvement était déjà là avant, mais avançait lentement. La COVID-19 impose un nouveau rythme, mais pas les horizons des DRH : « rallier les actionnaires et les dirigeants à développer les sources humaines de performances avec de nouveaux arguments », comme souligne Marie-Pierre Fleury. Cela passe aussi à travers des changements de paradigme sur le management et le rôle du manager. Avec une finalité pour les DRH : des entreprises performantes et des collaborateurs satisfaits. Reprendre son destin en quelque sorte.